L'étranger

Le lutécien poussa la porte de la taverne. Balaya la salle d’un regard bleu ardent et intense.
Personne ne le connaissait, et pour cause, il apparaissait pour la première fois en ce lieu. Les têtes intriguées se retournèrent à son entrée. Un grand mutisme se fit.
Il s’installa à une table, près de la sortie. Il avait pris le mécanisme de toujours se trouver près d’une issue en cas de besoin. Non pas qu’il était craintif mais ce réflexe lui avait bien souvent été salutaire.
Il commanda un Jabarg sec avec deux glaçons.
Flegmatique, et avec des gestes lents, il porta le verre remplis de ce liquide vert à ses lèvres. Ses oreilles toutes ouïe, son regard scrutant subrepticement l’assemblée par le biais du grand miroir se trouvant derrière le bar.
Un regard impassible, paisible.
Les conversations reprirent.
Il venait d’arriver et était bien décidé à comprendre la région pour s’y intégrer.


RE: L'étranger

De Turnmort, après une longue journée de labeur, vint se reposer à la taverne.

*Aucune place*, constata-t-il en entrant.

Le nain regarda alors autour de lui, des inconnus à perte de vues.

Toutefois, il remarqua un jeune homme assis à côté de la porte, à la place du mort comme disent les nains, habitués aux batailles de tavernes durant lesquelles la table pres de la porte est généralement la plus défoncée de toute...

Mais bon, le nain se décida toutefois à essayer d'aborder le jeune homme, mais pas avant c'être renseigner.


Il parla alors au tavernier :

"Soir Roger ! qui est cet homme la bas ?"

haussement d'épaule du tavernier

"Eh bien... amène moi un tonnelet de bière, et remet lui un verre de ce-qu'il-a, stp !"


Le nain s'approcha alors de la table:

"Je peux m'assoir ? Je me nomme De Turnmort."


RE: L'étranger

Le Luthécien leva la tête, observa l’inconnu.
‘’Faites donc De Turnmort !’’
L’homme avait le visage fatigué des nains ayant bûcheronner toute une journée.
‘’Je suis le Luthécien’’
Aux signes de têtes que lui adressèrent plusieurs, il sut que De Turnmort était un habitué.
L’’aubergiste déposa, devant Lutécien, un nouveau Jabarg et repris le verre vide.
A la base, Il était plutôt sociable, laissait les autres venir à lui, bien que lui-même allait rarement vers les autres. C’était sa façon de laisser faire le destin, ensuite, lui, le scribe, avait le libre arbitre.
Toutefois ne lâchant jamais sa défensive, mais d’une façons furtive, presque imperceptible.
Tout au moins tant que l’autre restait un étranger.
Il savait trop combien les hommes peuvent être capable des pires fourberies comme du meilleur.
Celui là n’avait l’air de n'être qu’un laborieux, sans agressivités aucune.
Il avait même une bonne tête. Son instinct ne le trompait guère souvent.
Instinctivement, et discrètement, il huma son Jabarg. Il avait entendu très vaguement parler de ce nain, très compétent pour l'empoisonnement et les soins. Par qui ? Il ne le savait plus trop.
Le lutécien devrait consulter son registre, où il notait tout.
De Turnmort n'avait aucun intérêt à l'empoisonner, ils étaient deux étrangers, pour le moment.
‘’Rude journée hein !’’


RE: L'étranger

De Turnmort s'assit à table et ava&la quelques longues gorgée de bière, totu en écoutant l'étranger

*Le Luthécien*, pensa-t-il, *je n e le connais pas, normal, il parait bien jeune, mais bon, méfions-nous toutes fois, on ne sait jamais !*

Le nain répondit alors à la dernière question de l'humain :

"Et bien, oui ! Certainement ! Je n'ai pas arrêter de miner de toute la journée ! C'est fou ce que la chaleur dans la mine est haute, quand le soleil tappe... Et vous, que faites-vous dans ce désert ?"

Le nain réingurgita alors une gorgée de bière, ne quittant pas l'hécatien des yeux

*j'espère que je ne devrait plus sortir mes herbes* pensa-t-il...



RE: L'étranger

Je sortais de ma « ligue » puisque tel était le terme consacré pour cette nécropole puante…

J’avais besoin de prendre l’air, mes cadavres pourriraient quoiqu’il arrive, cela m’importait peu… la viande était meilleure faisandée…

J’entrais dans la taverne dans laquelle les gens du désert semblaient passer leurs soirées.

Le monde attablé m’effrayait quelque peu... Je n’avais déjà plus l’habitude de fréquenter les vivants… d’ailleurs avais-je un jour pris ce plis ?

Je m’asseyais à la première table que je vis… Un jeune homme portait une coupe à ses lèvres, il semblait avoir le même âge que moi, ou peu s’en faut… Un nain beaucoup plus âgé l’accompagnait, du moins je ne faisais qu’émettre des conjectures assez douteuses… Il était impossible de donner un âge à un nain selon moi… A croire qu’ils venaient au monde barbu et les traits tirés, un marteau, une pioche ou une hache à la main, prêt à taper rocs et orcs…

J’avais sans doute bien des préjugés à faire disparaître… C’était l’occasion où jamais !

Je lançais un pompeux « Bonsoir Messires ! » Ne sachant pas si tels usages étaient appropriés en ces lieux…

« Je me nomme Ibn. » J’inclinais révérencieusement la tête.

« Puis-je partager votre table et votre conversation ? » Je voulais en ajouter, comme si des instincts primaires de sociabilité me possédaient en lieu et place Du Mal, mais je me retins. Tout complément était futile. Il suffisait d’attendre la réaction des intéressés.


RE: L'étranger

Le nouveau-venu répugnait le nain, c'était un humain puant au physique de héros et à la mine soumise.

*Mwai... Ne nouf fions pas aux apparences*, pensan De Turnmort, *ou du moins, essayons.*

"Et bie, cher euh... Ibène, vous poucvez vous asseoir, peu-être réussirez vous même à égayer un peu notre dialogue...", dit le nain

*Et en plus, il a un nom imprononcable !*

De Turnmort commanda alors un nouveau tonnelet de bière pour lui et demanda à ses "compagnons" ce qu'ils désiraient./


RE: L'étranger

Les personnes présentes semblaient légèrement dégoûtées par ma venue…

A force de vivre dans la puanteur j’avais oublié qu’elle existait. Elle s’était imprégnée dans chaque pore de ma peau, dans chaque fibre du tissu crasseux que je portais, dans chaque particule de mon corps, dans le moindre recoin de mon âme. J’étais sale. Si sale que jamais plus la fraîcheur ne ferait son apparition dans ma vie.

Bien vite j’appris néanmoins que le nain s’appelait De turnmor, et le jeune homme se faisait appelé « le lutecien » (pas la peine d’alourdir le RP avec des présentations supplémentaires, j’espère que vous me pardonnerez de prendre cette initiative :)).

Au mot de « lutecien » Le Mal semblait réagir… mais la personne auquel il était attaché n’était pas la source de cette réminiscence…

Regardant l’étrange liquide dont le mystérieux lutécien se délectait, je fus pris de l’envie d’y goûter… J’avais déjà goûté à la bière que le nain commandait par tonneau et je n’aimais guère cela… l’amertume devait-être trop grande pour le jeune garçon que j’étais… Je prenais donc commande du liquide étrange nommé « Jabarg », lâchant une pleine poignée de piécettes qui semblaient bien plus vieille que moi… J’en trouvais souvent sur les cadavres que je dépeçais, autant qu’elles aient une utilité, j’annonçais que je payais cette tournée.

Tentant de relancer la conversation, je prenais la parole, d’une voix encore infantile et intimidée.

« Je fais parti des gardiens de mourruland, j’y exerce le métier de … boucher… depuis peu…

Et vous que faites-vous ? »


Déjà la coupe étincelante faisait son apparition devant moi, je me mirais un instant dans les reflets fascinants qui émanaient tant de la coupe que du liquide qu’elle contenait. Du duvet commençait à apparaître autour de mes lèvres. Je n’aimais guère cela. Bientôt je serai un adulte, la douceur de ma peau ne serait alors plus qu’un souvenir lointain… Mes cheveux de jais, mes sourcils noirs et bien dessinés, mes longs cils entourant de grands yeux inspirant la profondeur, le tout rehaussé par la couleur sombre de ma peau… Tout cela me conférait un certain charme…

Mon regard était une invitation à plonger dans les tréfonds de mon âme tourmentée. Le Mal n’était pas innocent dans tout cela, je le sentais me changer physiquement.

Il voulait faire de Nous quelqu’un de désirable… Je m’évertuais à contrecarrer ses plans visiblement…

Je chassais un asticot qui s’était agrippé à mon poignet, sans doute lorsque je découpais ces maudits cadavres…
édité au tour 1636 par Ibn


RE: L'étranger

De Turnmort regardait à tour de rôle Le Luthécien et Ibn, ce dernier n'aimait guère la bière, peu d'humain aimait la bière naine, trop nourrissante pour eux. La conversation était morte, mais le nain ne trouvait aucun sujet à mettre sur la table. L'humain - celui qui pouait le plus - prit alors la parole :

"C'est ma tournée !" annoncia-t-il en lançant quelquesgloups, probablement périmé, sur la table.

"Je fais parti des gardiens de mourruland, j’y exerce le métier de … boucher… depuis peu…", continua-t-il, "Et vous que faites-vous ?"

Le nain se réveilla soudain, dès que le mot, tournée fut arrivé jusqu'au cerveau

"Et bien, je suis, comment dire, mineur, et combattant à mes heures... Je fais pour le moment partie du Paradis Flamboyant, mais il m'arrive souvent de changer de ligue."

"Et vous, Luthécien ?"


RE: L'étranger

Deturnmort
L'humain émit un ronflement, l'alchool n'avait pas du très bien passer. Trop jeune sûrement.

De Turnmort appella alors le tavernier et lui demanda d'amener Le luthécien dans une chambre, ce qu'il fit.
Le nain se retourna alors vers le.. l'autre humain :


"Bon", dit-il, "eh bien, c'est pas tout ça, mais je dois repartir, à la revoyure !"

Et il partit, laissant comme à son habtide la douloureuse note à un étranger à moitié ivre...


RE: L'étranger

Non point ivre, mais une des premières choses que lui avait appris la sagesse, était de montrer d’abord ses faiblesses, ou de prétendues faiblesses. Ainsi, les gens et, ennemis potentiels, avaient tendance à vous sous-estimer.
Cette liqueur basque à base d'armagnac et de plantes aromatiques, de couleur verte, avec une prédominance de menthe poivrée, il en avait tant bu, il lui en aurait fallu beaucoup plus.
Ceci étant fait, il fit un brin de toilette
Pour ce qui était de ses pseudo faiblesses, c’était réglé.
On ne ferait pas trop attention à lui et il pourrait noter et écouter tout ce qu’il voudrait.
Même si tel n’était pas son but.
Il redescendit .paya ce qu’il devait, sortis. Le soleil était haut et chauffait ses anciennes cicatrices, il aimait ça. Aller dans sa ligue, prendre des nouvelles. Voir les tâches à accomplir. Puis se mettre au travail de rédaction. Il l’attendait. Il ne savait qui elle était, mais un rêve prémonitoire lui avait dit qu’elle arrivait.
Pourquoi ? Il l’ignorait, tout comme il ignorait qui elle était, mais il savait qu’elle venait le faire progresser dans sa quête. Il devait aussi rencontrer un vieux druide dont on lui avait parlé.
Un regard vers le zénith, puis Lutécien reprit sa route. Il devait aussi aller chercher cette fameuse épée, forgée sur mesure, par un maître, pour remplacer son ancienne.
Pas le temps de traîner.