Cessez donc ce boucant !

Gale se balladait tranquilement en ville, après une de ses dures journées de pêches, attendant que son maître ne daigne l'envoyer apprendre les arme.
Il évoluait entre les maisons, se demandant quoi faire, lorsqu'il passa devant la taverne...

Et il se dit qu'un petit verre après le travail lui ferait plaisir.
Il entra donc et s'installa à une table. Puis il s'aluma une cigarette à la flamme de la bougie, puis comanda une peinte.

Soudaint les personnes autours de lui se mirent à s'agiter autours de lui, et la source de ce remue ménage était un ligué qu'il reconnu aussitot...
Madrak faisait encore des siennes...

Il se mit à écouter ce qu'il se passait...


RE: Cessez donc ce boucant !

Une fois la rencontre avec Karma passée, Trelar se fit transporter sur la place centrale, près du feu de camp, ou il fut remis sur pied par Topinette, femme médecin de DarkWald.

Le reste de la soirée se passa agréablement bien, recevant les compliments de chaque Maudit présent. Trelar le boisilleur n'etait plus bûcheron, il était celui qui avait échappé aux griffes du démon. Cette aventure lui avait permis de prendre un peu plus confiance en lui, et surtout d'exorciser ses peurs, en prenant conscience de l'exacte réalité des choses.

Mais surtout, il savait qu'il ne devait son salut qu'à un seul: Loki. Afin de lui prouver sa reconnaissance, il décida de lui faire une offrande, une offrande qu'il ne pourrait pas refuser: l'auberge des Maudits, pleine de monde.

Agile comme un petit singe, Trelar se hissa sur le toit de la chaumiere, et aspergea toute la chaux et les tuiles de terre séchées d'huile inflammable, renfermée dans un petit tonneau.Il fit de même sur les murs du bâtiment, et également dans les écuries.

Les traits durs et serrés, il ouvrit violemment la porte d'entrée de la taverne d'un coup de pied, et lança le tonneau à l'intérieur, qui se déversa sur le plancher crasseux et vermoulu, face aux figures d'effroi des ivrognes qui l'occupaient.

Saisissant la premiere torche qu'il trouvait a portée de lui, il en regarda la flamme. Et, après un silence mortuaire, la salle, le souffle court, ne pouvait que paniquer dans un calme assourdissant. Trelar fixa la danse de la torche, et parla:

Loki, puisque tu as sauvegardé ma vie, je te fais ici, Seigneur de la flamme, le plus beau et le plus pur des présents

Sans un regard pour ses compagnons, il jeta la torche dans la flaque d'huile, sous les cris hystériques des clients de la Taverne. Mais à la surprise générale, la torche s'éteignit.

Trelar sourit, regardant le feu dans l'âtre de la cheminée.

"Ce n'etait que de l'eau, avoue que tu y a cru hein ...."

Mais Trelar n'eut pas le temps de se sentir satisfait plus longuement de sa farce. Un éclair rougeoyant traversa le ciel, et vint s'abattre sur un arbre qui plia en deux, sous le choc. L'arbre en flammes tomba sur la taverne, et non seulement la fracassa en deux, mais l'incendia avec un courroux inouï. Les morts étaient nombreux, mais les survivants tout autant.

Trelar était interloqué ... "Mais ... quel mauvais joueur !"

Mais cette nuit était tout aussi maudite que l'étaient les habitants de DarkWald. Les Babyloniens avaient envahi la place, faisant ci et là prisonniers et meurtreries, dans une grande délectation, qui leur revenait de droit. Trelar avait survécu à l'incendie de l'auberge, mais fut vite maitrisé par les seigneurs Babyloniens qui recouvrirent sa tête d'un sac de toile, avant de le jeter dans une geôle humide.

Se réveillant, Trelar ne put s'empêcher d'être hilare.

"Par les saintes burnes de Yogi, qu'est ce qu'on a pris ... Je donnerais ma vie pour revivre une soirée pareille !"

Et Trelar se jeta gaiement sur le tas de paille de sa cellule, le soleil venant lui chatouiller la peau, pour la premiere fois depuis de longues années.