(encore un) nouveau job pour un crétin...
Wildwind Wildwind était mort de peur. Non pas qu’il ne soit pas mort de peur d’habitude, mais ce jour-là il l’était encore plus. La cause de cette autre peur était Morlock, près de lui, avec une hache.
Wildwind essaya encore une fois de s’enfuir. La chaîne qui le retenait à l’arbre était décidément trop solide. Morlock prit une autre hache, et en menaça le crétin avec le bout en bois. Le centaure lui parla d’une voix qui aux oreilles de Wildwind paraissait faussement agréable :
« Allons, tu peux la prendre, je te promet qu’elle ne te mordra pas… Tu vas voir, c’est très simple : il suffit juste que tu coupes l’arbre auquel tu es attaché pour te libérer…
Tiens, voilà un haricot ?
Prend-la donc, cette hache ! Tu la tiens par le bout en bois, et tu coupes lÂ’arbre avec le bout tranchant. Moi, je me charge de faire les planches.
Envoie-le dans le gladiateur, et bouffe-le !
Prend-la, cette ‘utain de hache, ou je te tord le cou ! »
Wildwind poussa un soupir de soulagement et prit la hache. Il ne savait jamais où se mettre quand on lui faisait des compliments, mais avec les menaces, ça, il savait où il allait.
Dix secondes plus tard, Wildwind s’enfuit, mais Morlock l’arrêta en mettant le sabot sur la chaîne que le crétin traînait derrière lui. Le centaure l’attacha à un autre arbre.
C’était la seule méthode qu’avait trouvé Aÿnis pour faire travailler Wildwind à côté de quelqu’un qui avait une tête de vache.
Froh se reposait, appuyé contre un tronc d’arbre, en attendant que Tréjiah veuille bien l’accepter dans la ligue, lorsque la tête d’une hache vint se ficher dans le tronc d’arbre deux centimètres au-dessus de lui. Il prit la direction d’où était venu l’objet tranchant, et trouva un crétin enchaîné à un arbre qui tapait dessus frénétiquement avec un bâton.
Au bout d’un moment, ledit ralentit la cadence, s’arrêta, et finit par considérer son bâton d’un air étonné :
« Hou, là , les assiettes vont se coucher. Pourquoi ça coupe plus ? »