Quelque part dans un campement Mizairien...

Quelque part dans un campement Mizairien, un vrai Soleil se lève enfin.

La chaleur commence par faire briller puis fondre le givre qui recouvre les palmiers depuis plusieurs mois.
Les stalactites accrochées au toit d'une cabane dégouttent doucement.

La lumière pénètre par les rainures des volets de fortune et éclaire une fine bande de mur en planches à l'intérieur.
A l'apogée de Pélor, c'est la cage contenant le corps d'un pigeon-courrier qui n'a pas résisté au froid.
Le pinceau de lumière parcoure le dessus d'une table de travail jonchée de plantes médicinales séchées, de poudre, de pots d'onguent et s'éteint dans un coin de la table où ont été repoussées une pile de parchemins, de lettres à demi-écrites froissées et une fiole d'encre gelée.

Durant quelques heures, l'obscurité reprend le pouvoir.

Puis la chaude couleur du coucher apparaît au pied d'un lit recouvert d'une vieille peau de mouton et remonte, découvrant la petite silhouette pelotonnée dessous, elle redonne un peu de couleur aux joues blanches d'un hobbit et finalement s'estompe tranquillement sur le dessin encadré d'un coquillage complexe accroché au mur.

Au dehors, tous les animaux survivants espèrent que le soleil réapparaisse de nouveau le lendemain et que leur vie d'avant puisse reprendre...