Pieds nus dans le sable brulant.

Siriane n'avait cure de la chaleur du sable sous ses pieds. Depuis le temps qu'elle allait, pieds nus, une épaisse corne s'était formée, et la chaleur ne l'atteignait plus. Le soleil lui donnait meme une joie de vivre qu'elle n'avait pas ressentit depuis bien longtemps.

Elle s'arreta de marcher, ouvrit grands les bras comme pour mieux receuillir la chaleur de l'astre et rit à pleine gorge. Puis ses pas se mirent à danser, tout seul, un hymne au soleil, à la chaleur bienfaitrice, les multiples bracelets à ses chevilles lui suffisant comme musique...

Qu'elle n'ai ni eau ni nourriture ne semblait pas l'abatre, au contraire. Alors que l'écho de son rire s'eteignit sur les dunes, Siriane reprit sa marche, enchantée d'etre arrivée dans une contrée ou la pluis n'avait pas sa place. Fille du soleil elle était, et elle comptait bien le rester.

Les heures passèrent, et le jour commenca à décliner. La jeune fille n'avait pas croisé ame qui vive, et force lui fut de constater qu'elle s'était peut etre perdue.
La trace de l'homme était depuis longtemps effacée par le vent qui régulierement soufflait sur les dunes, et elle tenta de repérer un abris ou passer la nuit.