L'elfe noir

Il est étonnant de voir le nombre de personnes qui se sentent investis par le besoin et l'envie d'accomplir une prophétie. Certains réussiront, ce sont les héros des prophéties. Mais la plupart échoueront. Et en échouant, alors ils marqueront l'histoire, peut-etre plus encore que s'ils avaient été les héros.

Laissez moi vous compter l'histoire de Maglor Magnus Ier du nom.

Magnus Ier du nom est un titre qu'il s'est auto attribué alors qu'il arrivait en nos Terres Arides.

Mais tout commença dans une sombre grotte, au tréfond d'un sombre marécage, dans une famille de paysan. Dans cette caverne vivait une simple famille d'elfes noirs. Ils n'étaient pas nobles, ils n'étaient pas riches, ils n'étaient ni renommés ni plus appréciés que la moyenne et aucun membre de la famille n'avait jamais participé a une quelconque grande bataille dont on revient plein de gloire, couvert de médailles et de cicatrices si l'on a la chance de revenir.

Bref pour le malheur de cette famille de paysan, un barde apparu un jour à leur porte en leur demandant l'hospitalité. Comme il est de coutume, il fut hébergé et en retour égaya la soirée de diverses chansons. Alors que la soirée touchait a sa fin, il entonna, la voix mélancolique l'elfe noir du barde Bara.

S'ensuivit une discussion qui devait sceller la destinée d'un drow.


-Clédiou! l'est ben belle ta chansonnette l'balde. Mais c'est-y point d'chez nous qu'on tlouvela eun tel hélos.
-Détrompez vous messire. Les prophéties se réalisent souvent là où on les attend le moins. Et les héros légendaires sont bien souvent issus d'endroit aussi dég... dépaysant que celui-ci!
-Si vous l'dites!


Ainsi en quelques mots, le barde venait de déclencher un long processus de réflexion chez son hote qui s'il devait se résumer serait:

1) Un balde dit toujouls la vélité
2) Un balde sait plein d'choses qu'on a point idée
3) Mon fils sla un hélos lesjambenlair.

Ainsi lorsque dans cette sombre caverne vint au monde un fils, il fut envoyé a l'onc' Andlé d'la ville pour parfaire son éducation.

A 15 ans, fort de sa notoriété très locale et guere plus que familiale de futur héros, Maglor se mit en route. Car un héros qui reste chez lui sans jamais partir a l'aventure a fort peu de chances de devenir un héros. Ou alors un héros local de lancé de nain.

Ce voyage devait durer plusieurs mois et pour se faire il s'était équipé du nécessaire vital lorsque l'on est aspirant héros. A savoir la hache de bucheron de son pôpa, d'un sac pour entreposer les plantes médicinales et la nourriture requise (Maglor ne connaissant pas plus les plantes médicinale que la physique quantique, il servait essentiellement a la nourriture) et d'une tenue légere, une armure étant bien trop chere pour ses faibles moyens.


Il marcha longtemps etse succédèrent marais, forêts, montagnes et plaines. Mais jamais, il n'avait réussi a imposer sa volonté a quiconque malgré les cours de gouvernement par la peur qu'il avait pris. Aussi il marchait. Ca lui permettait de réfléchir a ce qu'il ferait quand il serait riche grand et puissant et qu'il reviendrait au pays.

Déja il ferait pendre la petite Kar O'lÿne pour avoir rit quand il est tombé de son arbre dans le marais puant de la vache qui refoule (quand on vous disait que le coin était pittoresque). Et ensuite, il acheterait une plus grande caverne pour son pôpa et sa môman, peut-etre meme la caverne de Bÿ le Guetes, les plus riche des paysan. Et puis, et puis...

Et puis il rencontra un pont. Enfin un pont... un humain a peu près normal quoi que chétif allongé, raide comme une planche par dessus un ruisseau.

Chouette se dit Maglor, il n'est pas en position de m'opposer beaucoup de résistant, ce sera peut-etre le premier a qui j'imposerai ma volonté de héros.


-Ola Manant! Ote toi de mon chemin! Tu me barres le passage!
-Euhh...c'est à dire messire que voila...c'est plutot le ruisseau qui vous barre le passage...si j'ose dire.
-Que Nenni! Le destin qui m'anime, et qui anime le monde depuis son commencement me dicte de suivre le cours de ce ruisseau. Or donc tu me barres le passage.


L'humain blêmit... Et dans un espoir insensé, l'elfe noir croyant qu'il l'impressionait en ajouta un peu. Ce qu'il n'aurait pas fait s'il avait remarqué que l'humain fixait un point environ 2 metres en retrait du drow.


-Bouge toi ou je te découpe en rondelle!
-Et qui es-tu pour vouloir découper le sujet de mes expérimentations en rondelle?


Le probleme quand on veut devenir héros, c'est qu'il faut faire attention a ses paroles. Regle a laquelle dérogea Maglor en se retournant vers la présence féminine.


-QUI ES-TU FEMELLE POUR OSER ME DICTER MA COND......hiiiiiiiiiiiiiiiiiii
édité au tour 1564 par MaglorMagnus édité au tour 1564 par MaglorMagnus

Aÿnis rapportait sa récolte de plante à la ligue lorsqu'elle vit un gamin qui faisait peur à Wildwind en agitant sa hache. Elle s'approcha en douce par derrière et constata qu'il faisait le matamore.

S'apercevant de sa présence il se retourna et commença à l'insulter. Aÿnis ne le laissa pas finir, l'attrapa par son oreille pointue et tira fort.

« Ça ne se fait pas d'insulter les vieilles dames. Ta mère ne t'a donc rien appris?
Mais madame...
Et puis ça ne se fait pas de menacer quelqu'un... quelque chose qui est au sol.
Mais madame...
Tu sais ce qu'il faut aux garnements de ton genre?
Mais madame?
Une bonne correction!
Mais mad-... »

Aÿnis l'attrapa par le col et le souleva de terre : il n'était pas bien lourd et puis elle avait l'habitude avec Wildwind. Elle s'assit ensuite sur une vieille souche, se mit l'elfe noir sur les genoux, se remonta les manches d'un air de professionnelle et lui administra une Fessée Magistrale.

Un plouf se fit entendre dans le ruisseau : le traitement de Wildwind ne faisait plus effet.

« Houlà c'est mouillé. Les bananes vont se coucher.
Tiens, allez me le chercher pour vous faire pardonner. » dit Aÿnis à l'elfe noir qui se massait le fondement.

C'est l'arriere train endolori que Maglor s'approcha du ruisseau. Il sentait dans son cou le regard d'Aynis et n'osa pas se retourner de peur de devoir revivre les quelques instants qu'il venait de passer.

Surplombant le ruisseau, il mit ses mains sur ses hanches et fixa Wildwind.

"Sors de là, humide humain!
-Gmbloubbloublbou!
-Dis donc gamin! Quand je t'ai dis d'aider, je ne t'ai pas dit de regarder! Saute dans ce ruisseau et sors Wildwind de là!
-Mais...Mais...M'dame...ça va me mouiller..."

Et avant qu'Aynis n'ait pu lui répondre, l'elfe noir compris sa bêtise et sauta a pied joint dans le ruisseau.

"GMoupfllflf...."

Aynis soupira. Comment le sort pouvait-il ainsi s'acharner sur elle, pour qu'elle récolte tous les abrutis du coin et des autres coins...

Wildwind et Maglor, trempés mirent plusieurs minutes a sortir. Et quand ce fut fait, ils mirent plusieurs heures a sécher.

Maglor durant ce temps écouta les conversations. Et quand on en vint a parler du mariage de Nore et Hwel, deux nains, une étincelle fusa dans son cerveau...enfin ce n'était pas une lumière non plus...

"Hum... dites moi, Ces nains... ce sont bien des nains hein? Vous ne sauriez pas ou je peux les trouver?
-Et pour quoi faire?
-Euh...hum...et bien.... Pour les féliciter! oui c'est ça pour les féliciter!"
-Tu les trouveras dans les Terres Arides aux Dunes Prospères.
-Ah...D'accord...merci... et c'est par ou?
-Facile, c'est par la!"

Avec tout ce qu'on m'a raconté sur les nains, ils doivent etre tellement bête que je ne vais avoir aucun mal à les convaincre de me suivre. Pensa Maglor. Le probleme c'est que d'une part il ne savait pas tout sur les nains et que d'autres part, la nature lui avait donné la capacité de penser par pure erreur.

Il se mit donc en route...

La traversée des dunes fut dure, longue et épuisante. Mais, quand on veut gouverner le monde, il ne faut pas s'attendre a rester chez soit se disait Maglor.

Alors il marchait dans la direction qu'on lui avait indiqué. Et puis il arriva en vue d'une grande muraille avec des écussons et des gardes entre les créneaux.

C'était la première fois qu'il voyait un vraie forteresse et il se dit que cela lui irait très bien comme premiere capitale. Bon bien sur, ce n'était pas tout a fait assez grand pour devenir le maitre du monde mais dasn un premier temps, ça irait. Ne restait plus qu'a trouver des nains.

"-Hé toi la haut! Oui toi le garde! Est-ce que tu es un nain?
-Quoi ! tu m'insultes!
- Bon t'es pas un nain? c'est pas grave descend immédiatement saluer ton maitre et porte moi jusqu'à mon trone! j'en ai assez de marcher!
- Hé les gars j'ai un petit malin qui veut s'amuser...*se retournant vers le drow* ... Mais oui pas de probleme j'ouvre la porte et j'arrive."

Maglor jubilait! Pour la premiere fois on le respectait! C'était une bonne idée de venir ici!

Quand les portes s'ouvrirent, laissant passer un dizaine de garde, Maglor trouva que son escorte avait pietre allure. Tout d'abord ce sourire n'était pas celui d'un etre qui est content de voir son souverain mais plutot le sourire de quelqu'un qui se dit: "on va bien rigoler avec cette vermine". Et ensuite la façon qu'il avaient de taper leur massue dans leur main avait quelque chose de louche.

Bref, son instinct de futur souverain du monde lui souffl de puiser dans ses dernières réserves et de courir le plus vite possible...ce qu'il fit.

Il courut et bientot recontra une autre muraille, bien moins grande en bois et pleine de trous. Il se faufila entre deux planches et stoppa nette son avancée. Tout d'abord, il n'y avait plus de dunes. Ensuite, il y avait des maisons... Donc il y avait une ville. Peut-etre qu'il pourrait y trouver des nains à gouverner!

Maglor épousseta sa tunique et s'avança.

Apercevant des puits et ayant très soif il s'avança... Et la son instinct lui cria que quelquechose contre nature se produisait.

Tout d'abord les personnes en face de lui arrivait meme pas au nombril. Ensuite elles avaient toutes deux une barbe...Encore cela passait...mais le fait qu'elles s'embrassent....berk...Maglor ne pouvait en supporter plus!

"-Hola les manants! Que faites vous infidèles êtres inférieurs?"

Les deux nains relâchèrent leur étreinte dans un ‘smac’ sonore, et lancèrent un regard noir foudroyant à celui qui les avait dérangés dans leur Intimité.

« Hé, toi, espèce de voyeur ! T’as rien de mieux à faire que de te rincer l’œil ? dit l’un des nains, dont le peu de visage visible tournait au cramoisi.
Oh, Oreilles Pointues Mal Lavées, va donc Grsdh’ukul h’zmbdv ! »

Les deux nains courroucés partirent vers la forêt, bien décidés à se venger sur le gibier, laissant sur place un O.P.M.L. Maglor tout interdit.