"DEBARQUEMENT"

**Une barque de sauvetage venait d'arriver sur la plage, non loin du village, et une dizaine d'hommes en avaient débarqué, se dirigeant presque aussitôt vers la petite ville où ils commencèrent à se séparer après avoir reçu les instructions de l'un d'entre eux, vraisemblablement leur chef.
Un jeune homme se dirigea bientôt à sa rencontre :
« Hola estrangers, quelles sont les raisons de votre venue en ces lieux ? »

**L intervention du jeune homme attira quelques regards mais les membres de l’ex-équipage du Sima Thantana V (Eh oui ! C’est bien d’eux qu’il s’agissait ! ;) )sans y prêter davantage attention, achevèrent de se dissiper dans les rues à l'exception de leur capitaine au cigare, qui tira justement une grande bouffée de celui qu il avait dans la bouche... et en recrachant la fumée s’enquit sans ambages auprès de celui qui était venu à sa rencontre: "T'es de la maréchaussée?"

Le galantin se racla la gorge, visiblement à la recherche d'une prestance qui échappait à sa condition. La fumée l'indisposait de surcroît et il marqua un bref geste de recul.
« - La Maréchaussée n'a pas lieu d'être ici, mais il me semble à votre allure que vous n'êtes pas ici pour faire commerce…
- Peut-être bien que si... » s'esclaffa Renart en portant de nouveau le cigare à ses lèvres,
« - Je n'ai pas le temps de répondre à tous les curieux. Que me veux-tu exactement?"
- Hé bien, mon maître a peut être une offre intéressante à vous faire. Il cherche des hommes comme vous pour se rendre dans le désert, on dit qu'il y a là des trésors inestimables de l'ancien monde…
- Il paraît.
- …voyez-vous, mon maître possède des cartes retraçant les steppes et menant à ses richesses perdues. Libre à vous de prendre part à cette expédition, ou de perdre votre temps en ces lieux.
- hmm... »

**Le cigare du capitaine fit plusieurs aller-retours vers sa bouche avant qu'il ne parle de nouveau :
« -Ton maître là, il a déjà des hommes pour ce voyage?
- Nenni, il n'y a en ces lieux que la canaille qui a fui les terres civilisées. Des couards qui s'engraissent au vin et à la ripaille. Ce n'est point le type d'homme que nous cherchons. »

**Renart eut une pensée émue pour le reste de son équipage qui correspondait à peu près parfaitement à la description que venait de faire le jeune homme.
« - Vale amigo! je veux bien en entendre davantage! Ou peut-être peux tu me mener vers ton maître? En tous cas tu as parlé à la bonne personne! Mon équipage est sobre et discipliné, nous sommes ceux que tu recherches…
...reste à savoir si l'offre de ton maître peut nous intéresser.
- Oui-da! Je n'en doute pas une seconde. »

**Pointant du doigt une sombre bâtisse isolée au bout du quai*

« Suivez ce chemin, cette maison est celle de mon maître. Mais vous devez vous y rendre seul. »

**Renart qui finissait son cigare leva un sourcil interrogateur.
Quand il recracha la fumée celle-ci se tordit en forme de point d'interrogation avant de s'évaporer dans les airs...
Son interlocuteur ne semblant pas comprendre, il aspira trois petites bouffées rapides qui donnèrent naissance à deux nouveaux points d'interrogation et demi, puisque la dernière moitié de bouffée lui resta en travers de la gorge…
Lorsqu'il eut fini de tousser, des larmes dans les yeux, il demanda:
« Pour.. teuf ! teuf!! ...pourquoi dois je y aller seul? Teuf ! TEUF !! »

Le jeune homme répondit sur un ton tout à fait naturel :
« Mon maître n'aime point la présence d'étrangers dans ses quartiers. Il lui est cependant impossible de sortir de jour Je vous prierai donc d'accéder à ma demande.

**Renart se gratta la tête...
« Mouais... »

**Il fit un geste de la main et se dirigea vers l'endroit que le valet lui avait indiqué.
édité au tour 1915 par Falawis


RE:

**La bâtisse se trouvait effectivement au bout du quai, démarquée des autres non seulement par sa localité, mais aussi par sa modicité. En effet vu de l'extérieur, sa façade tombait en loque et les fenêtres avaient été condamnées par de nombreuses planches rudimentaires de manière à plonger l'intérieure dans une parfaite obscurité.
Lorsque la main de Renart heurta la porte, celle-ci s'entrouvrit d'elle-même. Une fois dedans, la pénombre ne lui permis de distinguer qu'à peine un mobilier peu abondant. Le corridor menait jusqu'à une pièce faiblement éclairée par le seul candélabre des lieux, comme une invitation au capitan de rejoindre l’antre où se trouvait le vampire. Ce dernier était de dos, posté devant ce qui devait être une table d'opération. De loin, Renart pu distinguer vaguement le cadavre d'un semi homme allongé sur celle-ci, visiblement en cours de dissection. L'odeur prenante malgré l'encens le conforta sans doute dans cette idée. Doté d’un instrument de mesure, l’être étudiait les dimensions des vertèbres visibles au travers du corps. A ses entours étaient disposées nombre de bocaux de formol contenant les organes de la pauvre victime.
Sans même se retourner, il poursuivit son activité tout en prenant la parole :


- Salutation noble étranger, je vous en pris entrez donc. On me nomme Sâânne.

- « Noble étranger" est un nom qu'on ne me donne pas souvent mais... okay!

Et il entra ans la salle en aspirant son cigare toujours plus fort:

- Ca pue ici dites donc !

Le vampire délaissa ses instruments pour le moins singuliers et récupéra son shilom posé non loin du corps. Ravivant la braise à la flamme du candélabre, celle-ci illumina un faciès d'albâtre à la longue toison de cuivre. Au regard de Renart, l'être ne semblait âgé que d'une vingtaine d'année et sa carrure plus fine que celle d'un éphèbe était redoublée par une tunique aux tons vifs. Tirant sur sa pipe et ignorant la dernière remarque de son hôte il reprit :

-Saviez-vous que si les nains sont teigneux, c'est en ce qu’ils ont le coeur trop près de la merde ?

Renart paru interloqué.

-Vous en êtes sûr?!

Arborant un regard totalement indifférent Sâânne rétorqua :

- Voyez-vous une autre explication ?

Renart croisa les jambes et les bras en ramenant sa main droite de manière à ce qu'elle soutienne son menton, signe qu'il était plongé dans une réflexion profondes... La fumée qui s'échappait de son cigare ressemblait à des points de suspension verticaux... De tous petits nuages de fumée grise...

- eh bien... à vrai dire je ne m'étais jamais posé la question. J'en parlerai à Dwalin.


- Dwalin ? Hé bien, nous poursuivrons ce débat plus tard, en sa compagnie je suppute. Vous êtes là pour l'expédition si je ne m'abuse ?

- Vous supputez bien...et oui, je suis là pour l'expédition.

- Bien !

Le regard du vampire changea soudainement, comme animé par un intérêt plus vivace.

- Que voulez-vous savoir au juste ? Je présume que vous avez des questions.

- Eh bien... Votre valet ne m'a pas dit grand chose... Je sais que vous cherchez des hommes... -de qualité- Que vous voulez monter une expédition... au trésor si j'ai bien compris...?

- Certes, vous résumez fort bien la situation. Il y a en particulier une chose que je recherche, bien sur cela doit pour l'instant rester sous silence, mais il se mêle avec cet objet des richesses de toute sorte. En revanche, je ne connais pas la localité exacte de ce trésor.

Le vampire prit finalement place derrière une officine, invitant Renart à s’asseoir en face de lui. Il fini par reprendre :

- Le désert recouvre le patrimoine de divers royaumes aujourd'hui éteint, vous ne l'ignorez pas je pense. C'est parmi ces trouvailles que je compte déceler les traces du vrai trésor adeptien.

Renart avait pris place sur la chaise... enfin... il avait mis les pieds sur le siège et s'était assis sur le dossier. Une prouesse d'équilibriste.

- Hmm... Hmm... Un vrai trésor? Demanda t il en se balançant.

- Croyez-en ce que vous jugerez pertinent, mais s'il n'y a d'égal à sa valeur qu'une seule chose, c'est bien le doute sur sa vrai nature.

Sâânne observa les mouvements de Renart sans mot dire, mais il fut aisé de voir à son regard que cela l'indisposait. Cela jeta un léger malaise entre les deux êtres, mais après un pesant silence, le navigateur fini par répéter à voix haute pour être sûr de bien comprendre:

- "s'il n'y a d’égal à sa valeur... C'est bien le doute sur sa vraie nature..."

Il tira à nouveau sur son cigare sur un rythme concordant à celui du vampire et sa pipe. Les deux fumées se mêlaient avec les effluves nauséabonds du macchab et du formol.

- Hmm... Ca a l'air de vouloir dire qu'on ne connaît pas sa valeur du tout, c'est bien ça?

- Perspicace Monsieur… Monsieur… ? Vous ne m'avez point donné votre nom.


édité au tour 1915 par Saanne


RE:

« Albert Fontenelle!! Je me présente! » dit-il en tendant sa main en direction du vampire et souriant de toutes ses dents.

Le vampire accepta la poigne et serrant celle-ci de plus en plus, plongea son regard dans les yeux fourbes de son interlocuteur. Un regard malsain qui s'envenima par un sourire carnassier et sadique…
« - Vous êtes un menteur sieur Renart ! Je ne vous raconte point de calomnies, tâchez au moins d'être honnête avec celui qui peut vous rendre riche ! »

Comme s'il n'était pas surpris, Renart ricana:
"Haha! Mais Renart ça n'est qu'un surnom voyons!" et il dégagea sa main de la pogne du vampire, ou demeura, pendante, celle factice en caoutchouc qu’il lui avait tendu, une espèce de gant dont il s’était équipé allez savoir pourquoi !
Sautant de la chaise et croisant les bras au dessus de sa tête, tout sourire, il s'exclama :
"Mon vrai nom c'est Albert! Et comment allez vous me rendre riche?"

Sâânne parut un instant interloqué devant l'homme qui avait réussit à déjouer sa clairvoyance, pour la première fois en cinq ans on avait su le tromper.
« Intéressant ! » et tâtant une barbe inexistante il avait reprit toute sa contenance :
- Vous êtes quelqu'un d'étonnant sieur Albert ou qui que ce soit, et je ne doute pas que vous vous doutiez déjà de la manière dont nous ferons fortune ensemble.

**Sortant de son officine une multitude de cartes plus ou moins soignées et à la valeur parfois douteuse, il toisa l'homme d'un air sérieux, ne doutant pas une seule seconde de la véracité de ses informations
« Il y a là des coordonnées diverses indiquant des mines d'or et les endroit où furent bâtis jadis de nombreuses citée. C'est pour les déterrer que je souhaite vous engager vous et les hommes qui vous accompagnent. »

« Héhé » le regard de Renart s'assombrit, disparaissant sous les mèches tombantes de ses cheveux blonds, tandis qu'il tirait une énième bouffée de son cigare...
« Mais je ne suis pas pelleteur moi. Et e ne crois pas, si vous connaissez mon nom, que vous songiez un seul instant que j'aille déterrer un trésor pour un autre. »
édité au tour 1915 par Falawis


RE:

**Après avoir tenté à plusieurs vaines reprises de tirer sur le shilom, Sâânne tapa le frénétiquement contre la table pour en faire tomber l'excédent carbonisé.

- Des pelleteurs, il nous en faudra certes, mais je cherche aussi des hommes de terrains, capables de se battre et ayant un sens de l'organisation. En revanche, je ne vous demande pas de travailler pour mon seul compte.

- Sur ce point là, Sâânne, je vais vous demander d'être très explicite.

Le Chaman fourra son shilom d'une herbe sèche à la texture étrange et ayant de fortes fragrances de sauge. Son regard pétillant traduisait une sorte d'engouement pour la cause qu'il cherchait à défendre…

- Mes conditions sont simples. Je vous ai dis que je cherchais un objet en particulier et je vous payerai pour votre aide. En revanche, le reste m'intéresse peu, nous ferons ainsi un partage égal des richesses entre chaque membre de l'expédition. Cela vous convient-il ?

- Si c'est payé d'avance, pourquoi pas. Sans quoi j'ai d'autres coffres à aller déterrer.

- Une prime de 500 pièces d'or par tête, ainsi qu'une rente en rhum et vivres et enfin un équipement adéquat. Pensez-vous trouver mieux ailleurs ?

Le flibustier sourit et tira la dernière bouffée de son cigare dont il écrasa le mégot contre le bureau de Sâânne. Ce dernier ne réagi guère à la provocation, lorgnant tout simplement le geste d’un air dédaigneux et hautain.

- Votre proposition manque de précision... mais le salaire est clair. J'imagine que ça doit permettre de vous offrir les services des meilleurs pelleteurs de la contrée le temps d'une expédition.

Il se pencha vers Sâânne toujours assis, mit les mains sur ses hanches et lui adressa un clin d'oeil malin.

- L'ex-équipage du Sima Thantana V vous attendra là où votre valet est venu me trouver. N'oubliez pas ce que vous nous avez promis surtout.

Lentement il se releva sans quitter des yeux la pâle blancheur du visage de Sâânne puis lui tourna le dos et pris la direction de la porte en lui faisant un signe nonchalant de la main.

- Fort bien ! Je prends ceci pour un engagement Tacite !

Dit-il en incendiant son shilom. Nulle expression ne hantait plus son visage, il avait reprit la froideur du scrutateur de cadavre en regardant Renart regagner la porte. Avant que celui-ci ne disparaisse, le chaman éleva une dernière fois la voix :

- Nous partirons à la prochaine lune, à la tombée du jour. D’ici là, vous et vos hommes, prenez quartier à l’auberge. La note sera comprise dans le contrat…




édité au tour 1915 par Saanne


RE:

**Fort de toutes les promesses que Sâânne lui avait faites, Renart s'en retourna vers son équipage qui après quelques courses en villes était de nouveau rassemblé.

A ses compagnons de voyage il expliqua tout de la rencontre qu'il venait de faire et du travail qu'on leur proposait.

"Alors amigos, qu'en pensez-vous?"


RE:

Juune se recoiffait.

"Ben c'est un bon début! Pour une première recherche ça a l'air sympathique... Mais faudrait voir à trouver aut'chose que des 'contrats' parce que j'vais d'voir faire quelques réparations à droite et à gauche pour assurer les finances."

Dwalin, qui en bon nain avait pris soin de noter la partie du contrat sur les trésors n'intéressant pas Sâânne, lança de derrière le brun :

"Mais puisqu'il te dit qu'on se partagera les trésors annexes!!"

Juune retira ses lunettes, se gratta le cuir chevelu, et se retourna pour donner un sourire au nain. Puis il s'approcha de Renart. Quand il fut tout près, il lui glissa dans le creux de l'oreille :

"En parlant de trésor annexe, j'ai trouvé une perle rare!! Mais attention Renart, celle-ci est à moi, j'l'ai vu l'premier... elle est divine et douce comme de la soie..."

Finalement se reculant de Renart, Juune fit à haute voix de manière maladroite comme pour ne pas attirer l'attention : "C'est une bonne chose qu'on aille dans cette auberge!" et finit par chuchotter à Renart : "elle y travaille!!"

Puis le brun sortit un outil étrange de sa sacoche et le manipula avec précaution, le sourire aux lèvres pensant à cette charmante qu'il venait de rencontrer. édité au tour 1916 par Juune édité au tour 1916 par Juune


RE:

Kemoc avait recu la nouvelle comme le reste de l'équipage. Cependant il était perplexe....dapres la description de renart, cette affaire était un peu floue de par la description du Saane comme il le dit si bien..

Kemoc est avide d'aventure et un trésor est la bienvenue dans sa poche mais il y a un....comment dire.......malaise.

''Je dois te dire Renart, mon épée et ma bravoure son de ton coté et pour sauver mes compagnons je ferais tout de mon pouvoir, mais je naime pas lidée de tuer pour prendre a quelqun ce qui mapartient pas.''

Kemoc avait eu un doute de perdre la confiance de Renart, mais mieux le dire maintenant. Il naurait pas été bien de le dire au plein milieu dun domaine riche dun commercant prospere.

Regardant Renart:''Je sais tu na pas eu grand directive, mais bon jaimais mieux te le dire maintenant.''

Kemoc changea son regard, son visage avait lair de siluminer:''Mais barbares, caverne, maison hantée, dragon ne me font aucune peur et disons que jaime bien dépensé dans une taverne''


RE:

" Moi je suis partant, si ce bougre ne cherche qu'une seule chose et qu'on peut garder le reste, ça ma va."

Il était déjà en train de s'imaginer en train de nager dans des pièces d'or, faire des plongeons, de la brasse coulée. Il imagina un gigantesque coffre où amasser cet or. Bizarrement il eu aussi la vision d'un canard à lunettes... enfin passons.

"Ca doit encore être une femelette en quête d'un objet de famille perdu, ça va presque me tirer une larme. Enfin puisqu'on nous promet de la baston, du rhum - même si je préfère la bière - et des trésors, moi je suis! "


RE:

Renart
"Voyons Kemoc! Qui te parle de tuer? Est-ce que j'ai une tête d'assassin? Je ne verse jamais le sang... presque jamais. Et ceux qui disent le contraire sont de la maréchaussée, et espèrent que ça parviendra à me faire attraper! Ne t'inquiète donc pas camarade!"

**Renart sortit un étui de sa poche dont il tira un cigare qu'il coinça entre ses dents:

"Mtu gnevrais plutôt pgnartager l'enthousiasgnme de ce bon vieux Dwalin!"

**Claquant des doigts il fit apparaître une flamerole à l'extrémité de son pouce dont il alluma son cigare.
Il en tira une grande bouffée qu'il recracha en plissant les yeux de satisfaction.

"Allons plutôt fêter notre toute première aventure dans cette auberge dont parle Juune... Alors mon vieux? Elle a la peau douce comme de la soie? Ca veut dire que tu l'a touchée...?"
Il frappa avec force le dos de l'inventeur et, passant le bras autour de son cou, lui frotta la tête avec énergie tout en avançant en direction de l'auberge...
"Et me dis pas que tu t'es coiffé pour elle! Il te reste plus un poil sur le caillou!"
édité au tour 1918 par Renart

Suivez le cigare!