D'Alphératz, de Nalia et du Capitaine Renart

Renart
**Affalé sur son fier destrier, un vieillard roupillait ferme. De temps en temps, ses membres s’agitaient comme pour chasser une vision dérangeante.

Non, décidément, ils étaient trop bruyants, ces joyeux drilles. Il irait bien leur dire un mot mais il serait désagréable…

Un bout de papier ferait l’affaire.

" Vagabonds,

On vous dit chasseurs de trésors. Si la chasse des trésors marche comme celle des bestiaux, vous ne trouverez qu’ennemis et profiteurs.

Si je trouve un trésor, peut-être pourrais-je acheter votre silence ? Et enfin dormir sur mes deux oreilles.

On dit que vous recrutez, que recherchez vous ? Et pourquoi le cherchez vous ?

Alphératz. "


Suivez le cigare!

RE: D'Alphératz, de Nalia et du Capitaine Renart

Renart
**A Bastringage, entre deux cuites, les éminences grises de la ligue s'étaient rassemblées autour de grandes cartes d’Adept impossibles à replier.
« Mais puisque je vous répète qu'il a dit qu'il se trouvait au milieu!! » grondait le Capitaine.

« Il » c’était Alpheratz. Un vieux grincheux de ce qu’en disaient ses missives, peut-être dur d’oreille mais pas assez pour passer outre le tintamarre que répercutaient les dunes aux alentours du repère des pirates.
Aussi avait-il promis, à la suite d’une longue correspondance qui avait impliqué Kemoc et Penn Duick, de leur raconter une fabuleuse histoire en échange de leur silence, et attendait qu’on vienne le chercher… mais encore fallait-il le trouver !
« S’il dit qu’il est au milieu du désert, c'est bien qu'un milieu doit exister! » insista Renart, et chacun retourna au travail... jusqu’à ce qu’on s’en remette à la magie de l’encapuchonné de service… trop tard ! Droatobut, le perroquet rapporteur, celui qui, avec plus ou moins de fiabilité, répétait aux uns et aux autres les messages qu’on lui avait confié -à l’oral : l’alphabétisation n’étant pas unanimement répandu chez les Bastringues- fit son apparition.
Il avait fini par localiser Alphératz... ou plutôt son cadavre.
« Comment?! » tonna une nouvelle fois Renart, « Et notre histoire alors?! Et la veillée ?! Et la fête ??»

Droatobut, qui avait également ramené le nom de la coupable fut immédiatement dépêché auprès du Royaume du Nord, ligue à laquelle elle appartenait, avec pour mission de transmettre un ultimatum aux autorités nordiques, ce qu’il fit auprès des premiers sujets de la Reine qu’il rencontra, à savoir Favole, Mathusaleah et Magnus, en imitant la voix et les postures de son maître :
« Amigos, vous nous avez privé d une veillée, d une nuit de chants, et de fêtes… et surtout d une merveilleuse histoire. » dit –il en mimant qu’il fumait le cigare du bout du bec « Nous ne vous laissons guère plus que le temps d une gueule de bois pour nous offrir une fête et un récit tels que la victime de vos armes nous l avait promis... Sinon, la fête, ce sera celle de son assassin et l histoire, celle de son dernier souffle. Entendido? Muchas Gracias! »

édité au tour 1937 par Renart

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RE: D'Alphératz, de Nalia et du Capitaine Renart

Renart
La réponse des Seigneurs nordiques avait été immédiatement favorable à la requête du brigand… ils avaient même promis plus encore qu’on ne leur avait demandé !
C’est ça qui éveilla la suspicion de Renart.
Une suspicion qui, mêlée à l’alcool la nuit suivante lors de la cérémonie de prières pour le rappel de l’âme d’Alphératz, le conduit à chausser ses bottes, et à se couvrir de son chapeau et de sa cape noire arborant le crâne goguenard.
Ainsi majestueusement paré, et équipé d’une bouteille de rhum, à peine, dont il partagea le contenu avec son cheval, il s’élança vers l’inconnu des dunes, refusant la compagnie des Bastringues qui s’étaient proposés en nombre pour le soutenir, au sens propre.
Il alla vers le nord où il comptait, en bon Capitaine, réclamer le dû de son équipage.

C’est alors qu’il aperçut, dans une marre de sang où se reflétait la lune, quatre corps étendus, inertes sous les étoiles…
Renart déposa son cheval qu’il avait relayé le temps de quelques kilomètres et s’approcha de ceux qu’il présumait morts… quand deux dans d’entre eux se mirent à bouger tout à coup ! Comme si, poussés par la haine au-delà du trépas, ils cherchaient à achever leurs ennemis : deux jeunes femmes, deux jumelles… incroyablement belles, soit-dit en passant, ce qui sans doute fit pencher le bras de Renart en leur faveur, lequel s’abattit avec brutalité sur le crâne d’un des deux gaillards, qui chancela immédiatement à l’instar de son compagnon, probablement son frère à en croire leur étonnante ressemblance, et même son frère jumeau.
Renart s’assit dans le sable histoire de souffler un coup.
Quand il vit que son cheval lui aussi avait un frère jumeau qu’il ne se souvenait pas avoir porté jusque là, il mit la main au ceinturon et dégaina un magnifique « Antécuitass », un cigare de renom particulièrement apprécié des marins et des piliers de bar pour ses vertus bien particulières.
Deux bouffées et le Bastringue se retrouvait frais comme un gardon !
Il examina en détail la fille qui gisait à ses pieds : il n’y en avait qu’une, bien sûr, sa vue avait fini de le tromper.

La première chose que Renart remarqua ce fut la courbe de ses seins.
La seconde, c’est que la jeune fille ressemblait étrangement à la description que Droatobut lui avait fait de la Princesse Nalia, meurtrière d’Alphératz.
Renart regarda à son poignée la prodigieuse invention de Juune qui était ceinte : une montre-boussole solo-zodiaco-lunaire.
Oui : il se trouvait là où la princesse avait été repérée pour la dernière fois !

C’était donc bien elle, couchée au milieu de nulle part, à la merci du moindre prédateur.
Pourquoi avait-elle tué le vieillard ? Etait-ce une rumeur ? Malgré toute la sympathie que le pirate avait éprouvé pour le vagabond au cours de leur correspondance, il ne se ferait pas juge d’une aussi jolie jeune femme sans en savoir d’avantage que les rumeurs colportées par un perroquet mythomane.
Renart souleva délicatement Naliadans ses bras et siffla son cheval à qui il planta son cigare dans les naseaux pour le dégriser.
Puis, toujours tenant la princesse dans les bras, il s’en revint au trot vers Bastringage, voir ce que les rebouteux de l’équipage pourraient lui administrer comme soins… ou comme fessée, selon qu’elle était une meurtrière ou une innocente victime.

Une chose était sûre en tous cas : l’enlèvement de la Princesse, qui était aussi son sauvetage, ne pourrait qu’encourager les Nordiques à préparer la fête !


édité au tour 1937 par Renart

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RE: D'Alphératz, de Nalia et du Capitaine Ren

PEnn-duick se trouvais dans la cabine de son capitaine ou il s'étais assoupi en attendand des nouvelles, quand il entendis les cris d'un garde à l'entrée des remparts.
"Ouvrez les portes, le capitaine est de retour. "

PEnn-duick se précipita alors sur les remparts et il pu voir Renard déposant le cadavre d'une jeune femme aux formes charnelles douces et voluptueuses.

" Capitaine est-ce là, Nalya la princesse du royaume du nord?
Que c'est t-il passé mené là à votre cabine je verrais s'il n'est pas encore trop tard pour elle. "

** puis penn-duick se hâta de se rendre dans la cabine. IL débarrassa la table et la recouvra de sa cape en attendant l'arrivé de renard.