Chassssssssse

Apres avoir semé Ser Nigaud et Dame Epouvantail, Siriane se rendit chez elle. Elle n'avait que trop tarder dans ses préparations de Kalie, et le niveau dans sa fiole était bien bas.

Elle planqua les gloups qu'elle avait dérobé avant de se préparer.

Pour une fois, elle ne choisit pas de revetir des voiles semi transparents, laissant voir plutot que cachant ses charmes. La tenue selectionnée, elle s'enduisit toute la peau d'une sorte de graisse. Le parfum doucatre était indispensable pour cacher l'odeur caractéristique des humains. Avec un sourire, elle se contempla dans le miroir de son appartement.
Sa peau brillait comme si elle avait sué toute la journée, et la courte tunique la changeait totalement. Elle avait aussi attaché ses cheveux en arriere, dégageant le front. Elle cru un instant revoir sa grand mère, quand elle se préparait de la sorte, et elle du refouler les larmes subites qui lui montaient aux yeux.
Elle enleva un à un les bracelets de ses poignets et chevilles, ne gardant que le bijoux en argent aux entrelacs complexes qu'elle gardaient en permanence autour du cou.

Enfin, elle selectionna soigneusement un panier en osier, ni trop profond ni trop fin, avec un couvercle qui pouvait etre fermé.

Elle était prete.

Elle reconnu à la porte un des deux gardes auparavant chargés de sa "protection"

"Tiens donc Tom, tu as été promu par la Reine?" Au visage renfrogné dudit garde, elle ne pu qu'éclater de rire. Garder les portes de la cités ne devait pas etre tres drole.
C'est dans cette bonne humeur qu'elle s'enfonca dans le désert.

Au bout de quelques heures, elle repéra l'endroit idéal. Le sable était à cet endroit aussi gris que les yeux de la Kalie quand elle franchissait le voile. C'était un signe.
De plus, les quelques maigres végétaux et les pierres parsemant le sol offrait un milieu naturel idéal pour l'animal.

Le soir allait tomber.... Siriane déposa son panier en osier, et enleva la tunique. Elle ne portait maintenant qu'un mince pagne, et sa poitrine, recouverte de graisse, était nue.

Elle ne pouvait s'encombrer pour la Chasse.

Elle attendit patiemment, accroupie, sans bouger. Le vent du soir se leva, annoncant la nuit, et la vie reprit son cours autour d'elle.
Car lors de la journée dans le désert, toutes les petites betes et insectes se terrent, dans l'attente de la fraicheur de la nuit. C'est donc lorsque la lune se leve sur les dunes que les animaux sortent, et la Kalie était de sortie, elle aussi.

C'était au moment ou le ciel commencait à se parsemer d'étoiles qu'elle reperat enfin sa proie. Le mince glissement de ses écaille sur le sable aussi dur que la pierre aurait pu échappé à n'importe quelle oreille, mais Siriane était à la Lisière, se plongeant délibérément dans une semi transe, ou ses facultés, à la fois émoussées et décuplées, lui permettait de réaliser ce qu'elle allait accomplir.
C'est dans cette distortion du temps, de l'espace, qu'elle se saisit du crotale qui se glissait sur le sol.
D'un geste vif elle le mit dans son panier, et se permit un mince sourire.
La bestiole était furieuse, mais elle ne pouvait plus la mordre.

La Kalie remercia les astres pour l'avoir aidé à capturer le serpent, dans une danse à la louange des étoiles, pieds nus dans le sable gelé par la nuit.

hrp : viendez jouer avec moi les zamis :] édité au tour 1933 par Siriane


RE: Chassssssssse

Juune se curait les dents avec le couteau de Pixie qui gisait morte étouffée dans son propre sang, la gorge percée.

¤¤fait le bruit caractéristique des jeunes souhaitant attirer l attention des demoiselles dans la rue, le fameux 'h' inspiré : hhuf, hhuf!¤¤

Un perroquet surgit, prit un morceau de tissu que lui tendait l inventueur :

"Pour Dave, une rature de plus sur la liste des barbares!"

L'oiseau s'envolait et Juune s'assit à côté du corps dont les spasmes rappelaient ces danseurs vus dans un village côtier nommé Smeurphe.

"Quand t'auras fini, Beauté, tu me laisseras te faire les poches pour récupérer les gloups que t'as volés! Et puis, j'vais prendre tes lunettes en guise de compensation, j'ai un peu mal aux yeux dans c'désert, j'leur passerai du vernis dessus!"

Une fois fait, il sortit un bout de tissu de sa sacoche, l'étira, et l'installa entre deux branches solides de l'arbre le plus proche. L'inventueur y grimpa dans un saut peu académique et s'endormit d'un sommeil léger. La nuit avait étendu son noir manteau (catalogue LaCrainte, p. 136, prix spécial d'avant Pleine Lune) et la fraîcheur de son haleine chatouillait le nez du brun. édité au tour 1933 par Juune


RE: Chassssssssse

La Kalie avait remercié le Voile, et sa danse était maintenant beaucoup plus joyeuse, tandis qu'elle rentrait à la ligue. La fraicheur de la nuit ne l'atteignait pas car couverte par l'épaisseur graisseuse, sa peau était protégée.

Elle arrivait dans une zone ou le désert avait fait place à une maigre végétation, les arbustes et autres végétaux tentant de subsiter dans la nature sauvage, et les quelques arbres avaient bien du mal à pousser. C'est pour ca qu'elle fut etonnée de voir, à la lueur de la lune, un arbre curieusement bien founit.

Elle s'accroupit, et laissa son panier à terre. A pas de loup, louant une fois encore la Déesse pour avoir eu la bonne idée de laisser ses bijoux, la jeune femme s'approcha.

L'homme ronflait comme un cochon sauvage, et sa panse montait et descendait en rythme. Tentante, une grosse bourse pleine de gloups pendouillait de sa ceinture.

Ni une ni deux, Siriane s'approcha et se saisit de l'objet tentateur.
L'instant d'apres, une poigne de fer lui enserrait le poignet.

La Kalie maudit sa stupidité et sa témérité.


RE: Chassssssssse

Juune sauta élégamment de son hamac - à savoir que c'est très très difficile! - et bloqua l'inconnue, la main tenant la bourse dans son dos.

Une pression un peu plus forte et la bourse tombait à terre.

De sa main libre, il attrappa le couteau de Pixie figé dans l'arbre, mais celui-ci glissa, la graisse sur le corps de Siriane aidant.

**Un signe! Je ne dois donc pas tuer cette voleuse!**

L'inventueur plaqua alors l'inconnue contre lui de sa main libre mais glissante et, mettant le couple face au cadavre de la barbare, murmura dans l'oreille tandis que les cheveux de la Kalie délivrait une ennivrante fragrance :

"Je n'en tuerai pas deux aujourd'hui! Je suis déjà assez triste comme ça! Alors que fait-on maintenant, beauté??" édité au tour 1933 par Juune


RE: Chassssssssse

Celui la avait les reflexes qu'elle n'avait pas l'habitude de rencontrer, dans sa ligue de mou du genoux. Elle lui fit un sourire coquin et repondit d'une voix douce

" Je ne pensais pas trouver un beau gosse dans le coin...."

Grace à sa peau huileuse, elle se dégagea de l'etreinte de l'homme et recula de quelques pas, se rapprochant de son panier à terre. Son regard évitait de se poser sur l'infortunée voleuse.

"Votre bourse était en train de glisser, je ne voulais pas que vous la perdiez betement..."

Son regard brillait de malice contenue quand elle montra son panier.

"J'ai un peu d'alcool, beau gosse, on pourrait... se détendre autour d'une bouteille..." Elle lui fit un clin d'oeil.


RE: Chassssssssse

"Alors, un ptit verre, ca te branche? "

Juune riait de bon coeur, tombant au sol et se frottait le ventre de la situation. L'instant d'après, il était des plus sérieux, prêt à user de tous ses charmes.

"Oui ma belle, mais je vais nous servir... un gentleman ne laisse pas faire une beauté comme vous."

L'inconnue se courbait dans une position provocante tandis que l'inventueur envoyait la main au panier.

Le crotale, toujours en alerte et passablement énervé, bondit crocs en avant sur la première chose qu'il vit dépasser du panier - Conseil pour les néophites numéro 7 : toujours se protéger quand on met la main au panier!
Juune, obnubilé par la danse Chat-qui-resque (cf RP 'Une Booonne Aubeeerge') de l'inconnue graissée, ne sentit ni la morsure du serpent venimeux, ni la - maintenant célèbre - goutte de sang perler de sa narine.

"Je vous sers quoi?" fit-il le regard troublé.

Siriane eut un sourire amusé.

"Tu connais le cocktail 'les anneaux de feu" beau gosse? On dit que c'est à base de venin de serpent..."

La Kalie pensait déjà chasser à nouveau le crotale qui s'éloignait déjà tandis que le brun, lancé tel un nain après un tonneau de bière dans un cascade, continuait : "Héhé, mais n'allons nous pas devenir fous, et ne plus savoir ce que nos corps nous demandent...?"

Juune secoua la tête pour chasser les mirages. Siriane, dans une posture féline, avançait inexorablement sur l'inventueur dont elle carressait la nuque en murmurant :

"N'est-il toujours pas plus agréable d'être dans une sorte de flou? Ne pas savoir ce qu'il s'est passé la veille, découvrir le lendemain une inconnue et se rémémorer ces pensées exquises et diaboliques, coquines et animales...?"

Siriane, jouant avec sa proie, se mit à rire.

Le flux sanguin se fit plus épais et le brun l'essuya d'un revers de manche tandis que son esprit passait le mur du son.

**Oohoo oohoo oohoo, plutôt facile celle-là!!**

Le poison se répandait sans peine et une sensation molle envahissait Juune qui clama alors :
"Volez mon âme, ma déesse, volez mon corps, et ne choyons plus qu'un chous les étoiles!!"

"Un chou sous les étoiles?? Je n'avais jamais entendu parler de ça, mais très bien..."

L'inconnue renversa l'homme à terre, ses cheveux plongeant vers lui, et lui roula une galoche monumentale - la même que l'on apprend depuis dans les écoles d'acteurs de la capitale. La langue, entaillée du matin, laissa un gout de fer au brun qui, dans un élan bestial, reprit le dessus en heurtant la branche basse de l'arbre au hamac.

La suite n'est qu'animalerie sexuelle; le couple ,dans un nuage, passa alors une nuit à hurler à qui voulait l'entendre, ne s'autorisant aucun interdit, ne se cachant aucune partie, se donnant corps et âme (mais surtout corps) à la nuit la plus fougueuse que le désert ait connu depuis le mythe 'Gorgu et Georgette'.

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Au matin, la bouche pleine d'écorce, Juune, nu comme un ver, ouvrit les yeux sur le tronc qu'il embrassait. Le drap du hamac volait au vent, sa sacoche trainait négligemment sur le sol et une énorme bosse sur la tête le faisait souffrir. En se frottant le crâne, il s'aperçu que ses lunettes n'y étaient plus. Seuls Siriane et le crotale qui observait toujours la scène connaissaient l'issue de cette nuit d'ivresse.

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Dans un quelconque marché, les vêtements de l'inventueur avait déjà connu trois propriétaires différents, et une certaine Siriane recomptait ses gloups.