A l'ombre d'une bougie

Les arbres de la forêt entourant la ville de Selenia se balançaient doucement sous le vent nocturne.
Grands, majestueux, ils formaient une barrière conséquente entourant les murailles de la cité. Une barrière ombragée, silencieuse, inquiétante pour ceux qui n'en avaient pas l'habitude. Un lieu plein de quiétude, où les âmes solitaires pouvaient s'esseulées à loisir sans craindre les importants.
Surtout à la lueur de la déesse lunaire Hécate...
Rochel, juché au sommet de l'un d'entre eux, profitait justement de cet instant de paix pour fumer sa pipe d'opium en contemplant les étoiles d'un air absent.
Un bruit au loin.
Le jeune homme repris ses esprits, comme au sortir d'un rêve, pour identifier ce qu'il cru reconnaître comme des pas.
Le bruit continua, s'approchant.
Il se laissa couler le long de l'arbre, silencieux au possible, et sortit une dague de la courroie de cuir couvrant sa jambe gauche, aux aguets. édité au tour 1412 par RochelSeigura

RE: A l'ombre d'une bougie

Dokmund
Les bruits de pas s'estompèrent dans la nuit. Où était donc la créature que Rochel avait ouïe?

Puis soudain, l'arbre surlequel était Rochel se mit à bouger, quelqu'un grimpait dessus, mais qui était-ce? Qui donc osait s'aventurer si près sans décliner son identité.

Rochel, ne vit d'abord que deux yeux rouges dans l'obscurité de la nuit, puis la lune refletait les cheveux argent de la créature, ce dernier vit également des oreilles pointues, il n'y avait plus de doutes possibles pour ce dernier, c'était bel et bien un elfe noir comme lui.

Mais qui pouvait bien s'aventurer à une heure pareille de la nuit, Rochel songeait toujours avec la dague sur la cuisse.

Une voix rompit le silence nocturne :

- Bonjour, Rochel, je ne sais pas si ton père t'a parlé de moi, je me nomme Dokmund dit-elle calmement.

Le drow fit preuve d'une grande agilité en quelques mouvements il se retrouva devant Rochel.

- Je ne te dérange pas j'espère?


RE: A l'ombre d'une bougie

Rochel observa l'intrus en silence quelques secondes, puis, d'un mouvement souple, plaça savamment sa lame sur la jugulaire de celui-ci.

- Il ne m'a jamais parlé de vous, mais je reconnais votre nom comme celui de l'homme ayant conduit Lucifel vers le cadavre de ma mère...

Il appuya quelque peu sur sa dague, juste assez pour laisser filtrer un mince filet de sang.

- Que me vaut votre intervention pendant mes heures de calme méditatif ?


RE: A l'ombre d'une bougie

Dokmund
Dokmund souriait, il lui serait si facile d'apprendre à ce novice le respect au plus âgé, mais il se contenta de passer simplement son doigt sur son sang pour gouter le nectar de toutes les créatures vampiriques.

- S'il ne t'a dis que ça, il t'a caché bien des choses dit-il avec un petit sourire narquois.

Dokmund attrapa de sa main gauche le bras de Rochel et l'envoya contre le mur pour qu'il désarme. La dague alla se planter quelques mètres plus bas sur le sol.

- Voilà nous pouvons discuter calmement maintenant poursuivit-il.

Il fixa Rochel, un long moment puis se contenta de dire :

- Tu as le même nez que ton ignoble grand-père...


RE: A l'ombre d'une bougie

Dokmund
Désolé bug] édité au tour 1412 par Dokmund


RE: A l'ombre d'une bougie

Rochel haussa un sourcil méprisant à la remarque de Dokmund sur son nez. Qu'es-ce qui pouvait bien faire croire à cet individu que son opinion le concernant l'intéressait un tant soit peu ?
Passant ses doigts le long de la plaie fraîchement effectuée, il recueillit les gouttes de liquide vermeil qui s'y trouvaient encore et les porta à ses lèvres, un brin provocateur.
Soupirant de lassitude feinte, il réitéra la place assise qu'il occupait avant l'arrivée de l'homme, et prépara une nouvelle pipe d'opium noire. Après avoir aspirée quelques bouffées, il la tendit à son vis-à-vis, soutenant son regard rouge avec curiosité.

" J’espère que votre visite n’a pas pour unique but de vous moquer de mon visage… Souhaitez-vous élever quelque peu le niveau de ce semblant de conversation en révélant le réel motif de votre venue ? "


RE: A l'ombre d'une bougie

Dokmund
Dokmund accepta la pipe avec un sourire.

- Ta mère aussi aimait fumer de l'opium marmonna-t-il avant de tirer quelques bouffées.

Dokmund devisagea Rochel, la ressemblance était frappante, il avait plusieurs traits de sa mère, de Lucifel mais également de son grand-père.

- Tu lui ressembles vraiment, maugréa-t-il.

Dokmund resta quelques secondes dans un silence, s'il n'avait pas été connu pour être sans coeur on aurait pu croire qu'une larme perlait sur sa joue. Il changea de visage en se rappelant la question de Rochel :

- Le motif de ma venue? Je ne sais pas s'il te plaira poursuivit-il, en tirant quelques autres bouffées.

Il tendit la pipe à Rochel en ajoutant simplement :

- Lucifel ne t'a donc pas dit qui j'étais par rapport à toi? Il ne t'a jamais dis qui j'étais par rapport à Sashina,


RE: A l'ombre d'une bougie

Ce que Rochel exécrait d'avantage encore, après le fait que l'on trouble sa tranquillité, étaient sans doute les discours se voulant mystérieux et interminables...
Sans être profondément un homme d'action, il appréciait que les messages soient clairs et directes, surtout s’agissant de sa mère. Ecourter la discussion à l'essentiel des informations pour quitter au plus tôt ce sujet pénible à son esprit lui serait du plus grand agrément.
C'est donc d'un geste totalement agacé qu’il récupéra sa pipe, s'en servit largement, et répondit de manière agressive.

" Je vous prierais d'éviter ces débordements de sentiments en ma présence... Vous serait-il gré d'en venir au fait ? "


RE: A l'ombre d'une bougie

Dokmund
Dokmund sourit l'impatience, le premier défaut de Sashina.

- Tu es vraiment comme ta mère dit-il, puis voyant que Rochel était exaspéré il s'empressa de rajouter :

- Je suis ton oncle, le frère de feu Sashina ta mère.

Dokmund sortit une bouteille d'alcool, hors de sa veste et vida la moitié. L'alcool devait être fort car son visage changea de couleurs quelques secondes puis revint à la normal.

- Je sais tout ce qui est arrivé à ta mère, qui elle était ce qu'elle voulait et qui elle aimait.


RE: A l'ombre d'une bougie

Rochel tendit la main vers la bouteille, soudain très désireux de sa rincer la gorge.

"Enchanté mon oncle..."

S'ensuivit un long silence durant lequel il tenta de remettre en place toutes ses idées. Puis il tourna de nouveau ses yeux vers Dokmund, le regard brûlant mais cependant encore contenu.

"Je vous en prie. Parlez-moi d'elle... "

Bien que déjà ancien, le souvenir de sa mère, puis de sa disparition était encore très présent en lui. Le désir d'en savoir plus sur une femme qu'il avait profondément aimé sans jamais la connaître transcendait de chaque pore de sa peau. Maîtrisant ses émotions, il attendait que son oncle nouvellement découvert lui révèle ce qu'il savait. édité au tour 1412 par RochelSeigura


RE: A l'ombre d'une bougie

Dokmund
Dokmund était content, Rochel ne semblait pas si troublé que ça de voir son oncle, il lui donna la bouteille.

- Tiens bois, ça fait du bien par où ça passe dit-il tout en souriant...

Dokmund le laissa boire et rajouta pendant qu'il buvait

- ... mais méfies-toi c'est pas pour les mauviettes.

Il chercha un moyen de commencer son récit et décida de simplement déballé tout ce qui lui passait par la tête.

- Je suis le frère jumeau de Sashina, nous sommes né tout deux il y a cinquante années, dans un village éloigné de ce désert. Notre père était le chef du village, nous avions tout ce que nous désirons. Nous étions tous heureux.

- Un jour, un homme du nom de Lord Covenant vint nous voir et devint ami avec notre père, Krazic Medrior. Plus tard il enleva notre mère et disparut avec elle.

- Depuis ce jour-là notre père commença à piquer des crises de colère, ta mère recevait de temps à autres des baffes, mais disons que je me réservais les coups de fouets et de ceintures.

- Nous avons vécu de longues années comme ça et un jour ton grand-père voyant que ta mère était devenue une belle jeune femme décida de l'envoyer là où il avait ouie-dire que Lord Covenant vivait pour qu'elle s'y installe.

Dokmund prit son autre bouteille et but une autre grosse gorgée.

- Ta mère était si belle, si je n'avais pas été son frère et qu'elle n'était pas partie, je l'aurais épouser. Elle avait un sourire magnifique et une paire de tu vois ce que je veux dire ! dit-il avec une drôle de voix. Il ne devait pas être à sa deuxième bouteille, il avait du en boire quelques unes avant de venir...

- Elle avait une belle chevelure foncée, brune ou noire il était casi impossible de faire la différence.. Ainsi que tes yeux.. Elle avait un petit nez, tout mignon.... Et un charme sensuel.. a côté d'elle, si on ne l'avait pas, toutes les femmes nous semblait moindre..


RE: A l'ombre d'une bougie

Le malaise de Rochel gagnait décidemment trop en ampleur... Pourquoi son oncle nouvellement découvert se sentait-il obligé d'insister à ce point sur les ô combien indéniables qualités physiques de sa mère au point que s'en devenait indécent ? Il savait déjà avoir atterrit dans une famille de moeurs plutôt libertines et à la morale relativement débauchée, mais ignorais encore qu'il en était ainsi dans les deux branches...
De plus, il se souvenait déjà suffisamment sa mère sans que son image est besoin de revenir la hanter à travers les descriptions simples mais pourtant si réelles faite par Dokmund...
Revoyant défiler les scènes en sa compagnie gravées dans son esprit, nostalgique et amer, il insista de nouveau.

- Laissez-moi tenter de deviner la suite... Une fois installée, elle c'est plu là bas, c'est détachée de l'emprise de son père pour devenir une vraie hécatéenne, c'est envoyée en l'air avec Dante, puis finalement, manipulée au sens propre comme figuré par mon père dont le charme sombre obtient souvent satisfaction, elle m'a enfanté... Je connais la partie qui suit... Vous pouvez enchaîner directement à son enlèvement, comme vous avez l'air d'en connaître un rayon... A moins qu'il ne vous agrée de compléter mes dires ?


RE: A l'ombre d'une bougie

Dokmund
Dokmund s'écria :

- Dante? Tu te trompes mon neveu, c'était Mentor. JE crois que ça doit d'ailleurs être sa dernière lettre, elle nous parlait de son mariage.

Dokmund resta un instant à regarder Rochel, les souvenirs étaient si durs à dire...

- Elle s'est en fait détaché de nous, il y eut une grande tempète dans le désert on apprit que Daemonium Citae avait disparu et nous pensions que ta mère était morte.. Nous ignorions tout de ton existence. dit-il tout en continuant à boire.

- Si ton grand-père l'avait su, il t'aurait fait enlever pour t'apprendre à haïr Lord Covenant. Ta mère a été sage de lui cacher ta vie. Moi même je ne l'ai appris qu'il y a peu, en écoutant les ragots, les gens parler. Dès que j'en ai eu la confirmation, je suis venu te voir poursuivit-il, tout en ne cessant pas de regarder Rochel comme si c'était sa soeur dans un autre corps..

- Tu lui ressembles tellement, mais tu te trompes. C'est Sashina qui a d'abord eu Lucifel et qui l'a monté contre Mentor, le Don Juan qu'est ton père ne l'est que depuis sa mort. Même quand le contraire avait l'air d'être vrai, c'est toujours elle qui tirait les ficelles.

Il marqua une pause, puis sourit, laissant apparaître la blancheur de ses canines et continua :

- Ensuite, nous avons torturé quelques personnes et avons obtenu d'autres informations. J'ai cherché quelques années dans le désert et nous l'avons trouvé. Je l'ai espionné pendant un moment, la preuve qu'elle tenait ton père dans la paume de sa main est qu'il allait lui demander sa main et nous avions décidé d'agir.

Une larme perla sur la joue de Dokmund.

- Après j'ai moi même agis terriblement. J'ai agis comme mon père souhaitait le voir. Son fils marchant dans ses traces.

Il prit un couteau et s'ouvrit la veine du bras gauche, dégouté de ses propres dires.

- Nous avons abbatu le dragon de ta mère. J'ai personnellement assomé ton père et je l'ai laissé pourir au soleil, le laissant quasi mort. Nous avons ramené Sashina à la maison et lui avons demandé plusieurs fois qui était Lord Covenant. Elle ne voulait pas répondre, la nuit elle priait Hécate en lui demandant de protéger sa famille et ses amis. Mon père décida de la torturer, mais il n'eut pas le cran et me força à le faire en disant qu'il me tuerait mais qu'il la tuerait d'abord devant mes yeux..

Il porta tout d'abord la langue à son poignet, puis mit son poignet en bouche et but un peu de son sang.

- Je lui ai arraché tous les ongles, un à un en lui posant à chaque fois une question. J'ai découpé un morceau de bambou et lui ai planté à chaque doigt. La seule chose qu'elle répétait cétait : Hecate filius protego.. Ou une phrase de ce genre. Puis mon père l'a attaché dans le coin d'une pièce et a mit un apprenti de l'autre côté. et l'a laissé crier famine. Elle répétait sans cesse ses mots, un jour un apprenti voulut s'amuser à lui couper les cheveux, elle a attrapé la dague et c'est suicidée en se plantant la dague dans le bas ventre.

Dokmund n'avait pas tout dit, il n'avait pas raconté toutes les tortures que Sashina avait subies, toutes les heures de douleur subies, tout ce qu'elle avait endurée.

- On m'a envoyé ici pour tuer Lord Covenant que je n'ai toujours pas trouvé, mais je ne pouvais pas, Sashina était morte à cause de mon père et je le haissais. C'est pour ça que je n'ai eu aucune tristesse à sa mort, mis à part la mort des autres, bien qu'ils étaient eux aussi pourris jusqu'à la moelle.

Dokmund regardait dans les yeux de Rochel, une flamme de haine grandissait en lui, il pouvait très bien tuer Dokmund qui était trop saoul pour répliquer correctement.

- Je suppose que tu ne veux pas que je te raconte ce qui est arrivé à ton père? Y a-t-il d'autres choses que tu veux savoir? Je veux bien tout te dire, mais il faudra me le demander.


RE: A l'ombre d'une bougie

Mentor ou Dante, ou qui que se soit... peut importait au jeune Seïgura.
Personne n'ayant jamais daigné lui raconter quoi que se soit d'utile à propos des tourments d'une famille éclatée, il n'avait réussi, à force d'effort et d'heures d'épluchages d'ouvrages rébarbatifs, qu'à réunir des lambeaux d'informations, il se pouvaient donc fort bien qu'elles soient erronées.
Il enregistrait donc soigneusement chaque nouveauté qui sortait de la bouche du drow.
Il connaissait déjà les tortures dont avait été victime son père pour avoir du les soigner au retour de celui-ci. Des mois passés à garder le semi mort alité, penser ses plaies, calmer ses angoisses, maîtriser ses crises... Et tenter de réparer la pire insulte ayant pu être faite à un vampire : ses quatre canines lui avaient été arrachées... Cette partie de l'histoire lui importait donc peu.
Cependant, considérant les actes barbares découverts sur son géniteur, il doutait plus qu'un peu que les ceux effectués sur Sashina est pu être si doux... Au fur et à mesure que son oncle faisait glisser des propos acides et douloureux qui devaient moisir dans son gosier depuis quelques temps déjà, Rochel laissait son esprit construire les images, fabriquer les scènes. Il voyait sa chère mère trop peu connue liée, battue, humiliée, se vidant petit à petit de son sang, la beauté de son corps mise à l'épreuve des fers brûlant, des pinces, couteaux à viande... Se concentrant le plus possible, il évoqua la vision de ses chaires déchiquetées ayant eu la force d'enfoncer une lame au plus profond de ce qui restait de son être pour abréger ses souffrances...
Les anciennes haines qu'il était parvenue à étouffer au fil des années ressurgir : la frustration de n'avoir jamais pu lui parler réellement, lui montrer qui il était et ce qu'elle était pour lui, celle de n'avoir pu accompagner son père la chercher (celui-ci s'étant enfui un matin sans rien lui dire, le séquestrant sans nouvelles au manoir), celle de n'avoir jamais pu la venger par la suite...
Avait-elle pensé à lui pendant son calvaire ? Lui, du bas de son enfance, n'avait cessé de prier Hécate pour qu'elle lui revienne, puis avait finit par se résigner, transformant son despotisme religieux en rage destructrice qu'il réservait pour l'instant où il serait suffisamment fort pour la faire éclater librement.
Et aujourd'hui ce pathétique individu était venu le trouver, en larmes, pour lui conter comment il l'avait détruite...
Rochel ne savait trop comment gérer la stupidité d'un être si ridicule. Les lèvres plissés, ses yeux verts mordorés débordant de haine, tout son corps tendu en un seul élan de dégoût et de rage, il se jeta sur lui et lui plaqua une lame contre les abdominaux.
Ses efforts visibles pour se contrôler provoquaient en lui des violents tremblements. La sueur perlait sur son front, ses canines luisaient dans la nuit, il en pleurait presque, mais venait de décider qu'il ne réduirait pas à néant cet être misérable...
Lui crachant au visage, il murmura d'une voie achée trahissant le prix que lui coûtaient ses propres mots :

- Tu ne mérites pas même que je te tue... Se serait un sort trop doux, trop facile... Que dois-je faire alors ? Te torturer a mort comme tu le fis pour elle ? Fais-moi confiance j'en connais déjà un rayon, je pourrais faire durer ton agonie des mois et des mois, à t'en faire perdre la raison, et m'en régaler jusqu'à l'orgasme... Qu'en dis-tu mon oncle ? Peut-être alors mes démons s'apaiseraient pour quelque temps...

Parfois hurlant, parfois murmurant, on ne pouvait dire s'il se parlait à lui-même, à son oncle, ou à quelqu’un d'autre encore. Très doucement, sa lame s'était enfoncée dans le ventre de l'homme saoul, juste quelques millimètres... Le jeune homme paraissait à bout de force, l'effort qu'il effectuait pour résister à la tentation d'achever cette pourriture dans l'instant lui coûtait plus qu'il ne l'aurait cru... Au prix de toute sa volonté, il retira la dague, la rangea contre sa cuisse, et appuya fortement sur la plaie avec ses doigts.

- Réponds créature abjecte... A quoi t'attendais-tu à venir ici me tenir ce discours ? Que veux-tu ? Vider ton sac de noirceur devant moi pour gagner l'apaisement de ta conscience ?

Il enfonça le bout de ses ongles dans la plaie ouverte avec un ravissement non dissimulé, imaginant d'avance les jeux exquis auxquels il pourrait se livrer sans remords sur un membre de sa famille pendant les semaines à venir...


RE: A l'ombre d'une bougie

Dokmund
(hrp : Je finis ce rp en tant que Dokmund et puis c'est fini)

Le drow ne disait mot, tant de haine à son égard, mais il savait pertinent qu'elle était méritée et pire, trop douce par rapport à ce que Sashina avait subi.

Car peut importe ce que l'on peut penser, les traîtres souffrent plus que les prisonniers, surtout quand ils ont des informations importantes.

Rochel était énervé, à bout, il était prêt à tuer Dokmund à la moindre phrase pourtant il restait impassible. Une goutte de sueur tomba sur la lèvre de Dokmund, il y gouta amusé puis répondit alors à son neveu :

- Je te l'ai dit, car se sera la seule occasion pour moi de te le dire, après avoir fait quelque chose d'important je disparaîtrais.

Il marqua une légère pause et il ne montrait pas la souffrance qu'il recevait à la torture de Rochel, qui de toute façon n'était qu'infime.

- Je te l'ai dit, également parce que tu méritais de savoir la vérité sur ta mère poursuivit-il calmement ; qui plus est tu dois savoir que ta mère t'aimait vraiment beaucoup et tu dois savoir qui elle était vraiment, extraordinaire.

Les choses qui suivirent furent rapides et Rochel ne put rien y faire face à la dextérité de l'ancien, Dokmund repoussa Rochel et lui applatit la bouteille sur le crâne qui tomba inconscient.

- Je m'en vais la rechercher, soit gentil avec elle lorsqu'elle reviendra. J'ai été heureux de te connaître tu seras un brave guerrier mon neveu, garde les armoiries de ma famille sur toi, toi seul est digne de les porter, je te crois capable de leur rendre une grande valeur.

Dokmund sortit une dague incrusté de rubis de son sac, dessus il y avait un insigne, un corbeau sur l'épaule d'une nymphe.

- Adieu

Et Dokmund descendit, puis monta sur son cheval rejoindre Frère Davinity pour partir..