Gazette
Pas de personnage Madrak
Tour : '15' [center]
"[center]Madrak Hartigane[/center]"
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I-Prologue :

Il faisait nuit dans ce désert que nous connaissons bien. Le silence absolu. Seuls venaient troubler le calme ambiant les hurlements des coyotes et d'autres animaux indésirables. La pleine lune berçait Adept d'une lueur blafarde.

Dans cet environnement peu rassurant, une silhouette d'homme, mince et grande, marchait, silencieusement. La capuche qui ornait sa tête ne laissait apparaître que la partie inférieure de son visage. Un nez pointu, une bouche fine et quelques cheveux longs et noirs. Bien qu’il eut la peau assez claire (pour ne pas dire très peu foncée), cet homme était un Elfe Noir. Les "instruments" pendant à sa ceinture, en l'occurrence un poignard, une fiole de poison et une hache à une main, laissaient présager sa profession : un mercenaire, un tueur à gages de la pire espèce.

En réalité, cet Elfe Noir venait de contrées très lointaines. D'une ville au-delà des montagnes. Une ville où, quelques années plus tôt, un carnage avait décimé une famille entière. Le père, un juge reconnu, avait prononcé une sentence de trop, et il n'avait récolté que les fruits de sa soif absurde de justice. Tous avaient été massacrés, excepté le fils, un jeune adolescent du nom de Melenor.

Quelques années plus tard, Madrak faisait ses débuts dans le sinistre métier de mercenaire. L'affaire Melenor était son premier travail. Il lui avait fallu des mois avant de le localiser, car personne n'en avait entendu parler depuis bien longtemps. Il s'était réfugié en terre d'Adept quelques années plus tôt, avait-il entendu. Et c'est pourquoi Madrak était là, à cet instant, dans une claire pénombre ; pour finir un travail qui avait été commencé il y'a bien longtemps, lors du génocide de cette famille tranquille.

Soudain, quelques lueurs lointaines, ainsi que des cris étouffés, surgirent du silence et de l'obscurité. Une quinzaine d'hommes ayant abusé des vertus de l'hydromel se promenaient, ivres morts. Lorsque ceux-ci croisèrent le voyageur, tout se passa très vite. Les ivrognes commencèrent à interpeller Madrak, qui ne répondit pas. Celui-ci continuait de marcher, la tête cachée par cette capuche bouffante. Puis des insultes. Le jeune mercenaire ne bronchait toujours pas. Alors, l'un des hommes descendit de son cheval et tenta de frapper Madrak.

Le mercenaire esquiva alors le coup de l'ivrogne et lui attrapa le bras. Aussi vite que l'éclair, il sortit la hache de son ceinturon, et coupa le membre de son adversaire, net. Ses compagnons, qui, jusque là, ricanaient, bondirent et attrapèrent Madrak. Celui-ci eut beau se défendre, ils étaient trop nombreux. Celui qui semblait être leur chef s'approcha de lui. Un casque à cornes absurde lui cachait le visage. Il se mit alors à rire en regardant l'Elfe Noir impuissant, sortit son arme et lui coupa le bras gauche, exactement comme ce dernier l'avait fait avec le pochtron qui avait tenté de l'attendre.

Sous le joug de la douleur, le mercenaire perdit conscience, sans un cri. Il s'affala dans le sable, telle une loque infirme, un flot de sang coulant le long du moignon qui s'arrêtait à l'épaule. Les hommes ricanèrent encore une fois, et partirent, criant et chantant. Ils avaient rendu Madrak manchot, et ils paieraient pour cela ...


II-Le réveil de Madrak :

La pièce était plongée dans une obscure pénombre. Seules quelques bougies, habilement placées, peinaient à éclairer d une lueur vacillante quelques recoins de la chambre. Un lit aux grises couvertures occupait une majeure partie de la salle. Dans cette sombre atmosphère, un Elfe Noir sommeillait.

Madrak avait été sauvé des griffes d une mort certaine la nuit précédente par le grand KindeaTh. Cela faisait désormais trois nuits que l Elfe Noir était plongé dans un profond état comateux. Seul un infime mouvement de respiration régulier pouvait encore témoigner de son existence. Sa blessure avait rapidement cicatrisé, et laissait désormais place à un moignon pansé. Lors de la troisième nuit passée dans cette chambre, Madrak s éveilla, doucement.

Lentement, il ouvrit les yeux. Sa vue était légèrement brouillée, ce qu il voyait été flou. Puis il reprit peu à peu ses esprits. Désormais entièrement réveillé, il regarda autour de lui, intrigué.

"Où suis-je ?"

La pièce était relativement sombre, mais cela n avait que très peu d importance ; le Drow avait depuis longtemps appris à s habituer à l obscurité, et son regard pouvait percer aisément la pénombre.

Soudain, tout lui revint à l esprit ; son travail de mercenaire, qui l avait amené jusqu au désert d Adept, sa rencontre avec les ivres cavaliers, la perte de son bras gauche ... A cette pensée, un élan de rage survint en Madrak. Il se tourna vers son épaule, ou un bandage remplaçait désormais ce qui, autrefois, avait été son bras. Il ne se souvenait de rien d autre ; c était le trou noir.

C est alors qu il aperçut, sur le mur opposé, une icône , la représentation graphique d une divinité : une silouette immense était représentée au beau milieu de flammes. Le Dieu semblait savoir les contrôler. Un sourire narquois et malicieux ornait son visage, ses yeux étaient flamboyants. Madrak avait déjà entendu parler de ce Dieu ; il s agissait de Loki, la divinité de la manipulation, dont l emblème était la flamme. Ainsi donc l Elfe Noir avait été recueilli par un adorateur lokien.

Et c est alors qu un Vampire entra dans la chambre de Madrak.

"Je ... qui êtes-vous ?"

KindeaTh lui expliqua alors tout ce que le Drow voulait savoir ; ce qui s était passé lors de son coma, comment il l avait recueilli ... Il lui présenta sa guilde, et fit largement sous-entendre à l Elfe Noir qu il ne devait sa survie qu à Loki. Il lui expliqua également ce qui était advenu de Melenor quand Madrak essaye de s informer sur sa proie. L homme était mort depuis bien des années, à la suite d une trahison qu il avait effectuée pour une cause juste.

A compter de ce jour, Madrak voua une entière confiance en son sauveur, et une foi inébranlable au Dieu qui l avait épargné. Il accepta d entrer chez les Maudits, attendant avec impatience la fin de sa convalescence.

"Espérons qu ils m accueilleront comme l un des leurs ..."

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